Le recours à la consolidation de prêts immobiliers peut intervenir dans différentes situations. Des imprévus intempestifs en cours de remboursement, ou la prévention du surendettement, constituent des motifs pertinents pour mettre en place cette opération financière. Il s’agit de préserver l’équilibre budgétaire du foyer. Quoi qu’il en soit, le regroupement de crédits immobiliers implique différentes conditions et procédures de mise en oeuvre.
Regrouper ses prêts immobiliers : bien cerner les raisons
Pour être bénéfique, la restructuration de prêts ne doit jamais se faire de manière aléatoire, mais être motivée par des raisons solides. Un emprunteur peut souhaiter prendre cette option face au constat que le remboursement du crédit met trop à mal sa trésorerie courante. Dans un contexte d’inflation, maintenir l’équilibre entre les charges fixes et le paiement des mensualités n’est pas toujours évident. La consolidation de prêts représente également une alternative dans toutes les situations compromettant la capacité de remboursement. Divorce, problème de santé et autres accidents de la vie sont autant de scénarios qui impacteraient cette capacité. Le désir d’épargner ou de financer un nouveau projet constitue une autre raison qui motive une consolidation de prêts immobiliers. Ceux qui ont signé deux contrats différents gagnent à envisager leur regroupement, pour une meilleure visibilité sur l’amortissement et l’échéancier.
Fonctionnement de la restructuration de prêts immobiliers
La consolidation de prêts immobiliers s’opère sur le même modèle que le rachat de crédits classique, avec quelques nuances. D’abord, un rachat de crédit immobilier implique un emprunt servant à financer un projet dans la pierre. L’autre partie du dossier de consolidation portera sur n’importe quel autre type de prêt. Il peut aussi s’agir d’un deuxième crédit immobilier. C’est le cas lorsqu’un emprunteur prend un engagement pour financer un investissement locatif, en même temps qu’un prêt destiné à la rénovation de sa résidence. À l’acceptation du dossier, l’organisme de rachat de crédits va rembourser l’ensemble des emprunts à qui de droit, au nom de son client. Les 2 parties négocient alors de nouvelles conditions pour la restitution du montant avancé. Elles définissent la durée sur laquelle va s’étaler le remboursement, en calculant un nombre et un montant de mensualités adaptés à la situation de l’emprunteur. Celui-ci bénéficie d’un nouveau taux de prêt plus avantageux. Le montant de l’assurance et la nature des garanties sont mis à jour. Par exemple, un PPD peut prendre le relais d’une hypothèque plus coûteuse. Grâce à ces différents aménagements, la restructuration d’emprunts immobiliers va permettre de dégager une marge de trésorerie. Le client est libre d’en disposer : financer des projets personnels, épargner, etc.
Restructuration de prêts immobiliers : limites et points de vigilance
Malgré les avantages évidents que représente la consolidation d’emprunts immobiliers, il faut tenir compte de quelques aspects qui peuvent en atténuer l’intérêt. Notez que la part immobilière du rachat doit être d’au moins 60 % lorsque vous prétendez à une consolidation impliquant un autre type de prêt. Les spécialistes des questions financières définissent les scénarios dans lesquels un rachat de prêt immobilier est vraiment porteur. Ils estiment qu’un écart d’au moins 1,2 % entre le taux de consolidation et celui de l’ancien prêt représente le seuil à partir duquel l’opération est intéressante. Ils préconisent la démarche pour des dossiers comptant au moins 60 000 euros de capital restant dû. Retenez également qu’un crédit dont l’échéance est proche n’a aucun intérêt à être restructuré. Une vigilance supplémentaire s’impose pour les crédits immobiliers assortis d’une hypothèque. Le rachat de ce type de prêt ne se fera sans la mainlevée préalable de cette garantie. Veillez à bien comptabiliser les frais générés par la procédure pour estimer le coût total de l’opération de rachat. Frais d’enregistrement bancaire, contribution de sécurité immobilière, taxe et frais de notaire, le tout représente jusqu’à 0,8 % du montant du crédit.
Les démarches pratiques à engager
Pour mettre en marche une consolidation de prêts immobiliers, commencez par simuler un scénario de rachat. De nombreux outils en ligne vous permettent d’effectuer cette étape, essentielle pour une vision objective de votre projet (voir aussi les meilleures banques de rachat de crédits). À ce stade, il est possible d’apprécier les marges obtenues sur les différentes composantes du prêt : taux, coût, nombre de mensualités, réserve de trésorerie. Selon votre situation financière et les objectifs, vous pouvez esquisser une consolidation d’emprunts en gardant la même durée, ou en la modifiant. À la suite de cette action, vous recevez des devis émanant de plusieurs organismes spécialisés. Seul ou sous la supervision d’un courtier, vous sélectionnez l’établissement avec lequel conclure. Le dossier à mettre en route inclut un certain nombre de pièces et de justificatifs. Constituez-le en assurant qu’il puisse communiquer votre rigueur et votre sérieux, afin de faire pencher la balance en votre faveur. Soyez particulièrement transparent concernant votre patrimoine, vos revenus et vos dettes en cours. L’établissement contacté est censé vous faire une offre détaillée, en cas d’acceptation de votre dossier. Profitez du délai de réflexion prévu pour procéder à une ultime vérification. Il faudra prévoir une moyenne d’un mois pour disposer du montant de l’emprunt, si vous acceptez d’en profiter.
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